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Galaxie, Amour et Beauté
29 janvier 2008

Episode 3272

Episode 3272
Jean-Claude Potier était toujours assis à sa table de l’Exelcior, les yeux perdus dans le vague. Devant lui, son verre restait à moitié plein.
- Et bien, M’sieur Jean-Claude, vous ne buvez pas ?
Le modiste releva les yeux vers le serveur, un de ses anciens amants, qui lui avait parlé. Sans rien dire, il détourna le regard et bu une gorgée de son Ticatl.
- Oh là… Ça ne va pas du tout, mais pas du tout, du tout, j’ai l’impression…
Il s’assit en face de Potier et lui prit les mains.
- Tu sais que tu peux tout me dire. Ce n’est parce que nous ne sommes plus ensembles que tout est fini entre nous, raconte-moi, je peux encore t’écouter, et éventuellement mettre fin à cet abattement que je lis en toi.
- Je suis fini, Denis ! Fini, tout est foutu ! Ma carrière, mon atelier, tout, même ma liberté ! Tu te rends compte de tout ce que j’ai pu faire ? Tout cela va être ruiné en un rien de temps. La réputation que je m’étais forgée va disparaître en la fumée, les gens ne se souviendront de moi que comme un des pires filous que la galaxie n’ait jamais vu naître ! Alors que je ne le mérite pas ! Oh ça non, je ne le mérite pas !
- Ta carrière, ta réputation ? Comment cela ? Ce n’est pas un chagrin d’amour qui t’abat comme cela ?
- Si seulement !
- Pourtant quand nous nous fréquentions, je ne me souviens pas qu’autre chose qu’un chagrin d’amour ait pu te déstabiliser, pas toi, pas Jean-Claude « le Rocher », comme on t’appelle !
- Si tu savais…
- Raconte-moi tout, je suis sûr que je peux t’aider.

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Le taxi s’arrêta devant les portes de la clinique. Quand Pamela en descendit, les flashs se mirent à crépiter de plus belle. Cependant, quelque chose dans cette somptueuse femme, toute vêtue de noir, les yeux dissimulés derrière des lunettes teintées coupa la voix à tous les journalistes. Quand la veuve éplorée se mit en mouvement, elle se transforma en femme fatale. Les cameras continuaient à enregistrer ce qui se passait devant leurs objectifs, insensibles à ce mélange foudroyant de beauté et de peine.
Dans toute la galaxie, devant les images retransmises en direct, les holospectateurs eurent l’impression de voir l’une de ces femmes toutes droit sorties des vieux films, de ce temps où la vision était encore sur un écran carré, en deux dimensions et en noir et blanc.
Les flashs s’arrêtèrent et ce fut dans un silence mortuaire que Pamela fendit la foule de journalistes. Les grandes portes vitrées s’ouvrirent pour la laisser passer et se refermèrent sans un bruit derrière elle.
Dès qu’elle fut aspirée par la clinique, les journalistes retrouvèrent leur langue, chacun y allant de son interprétation. Celle qui se retrouva la plus couramment était que Raynal de Beaufort avait du mourir, pour que sa veuve soit si triste, pour qu’elle semble si torturée. Mais qu’est-ce qu’elle était belle malgré tout cela !

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